
Les réponses aux questions sur la méthanisation et le projet Ségalavenir
Foire aux questions
L’unité sera pilotée par Nathanaël Bousquet, un des porteurs de projet. En plus des années de pilotage de l’ancienne unité de méthanisation, ce dernier a suivi des formations dédiées.
Ce projet augmente les quantités de matières recyclées localement mais la très grande majorité des déchets utilisés sont déjà produits sur place. De ce point de vue, il n’y aura donc pas d’impact. Les nouveaux flux de matières seront ceux pour l’épandage du digestat vers les parcelles, qui par nature sont répartis sur différents axes et ainsi dilués dans le trafic actuel.
Le digestat brut est le résultat de la fermentation des intrants dans les digesteurs. Il s’agit d’une substance comparable à de la boue, dont la matière organique la moins stable a été transformée en gaz, comme cela se produirait lors du stockage d’un fumier au champ. Le digestat est aussi presque inodore car les molécules odorantes sont détruites par la digestion ou filtrées dans le gaz.
Il est fréquent de séparer le digestat brut au moyen d’une presse à vis pour obtenir :
1/3 de digestat solide, semblable à du compost et riche en matière organique stable, qui constitue un bon amendement
2/3 de digestat liquide, semblable à du lisier (inodore) et riche en azote minéralisé, qui constitue un bon fertilisant
La méthanisation des effluents implique leur évacuation régulière (tous les 15 jours au plus). Lorsque ceux-ci arrivent sur site, ils sont rapidement valorisés pour éviter une perte importante de potentiel énergétique. Ce flux tendu d’intrants évite le stockage et la dégradation de matière organique susceptible d’attirer des nuisibles. La méthanisation permet donc d’éviter leur prolifération sur les exploitations apporteuses de matière, et si l’unité est correctement tenue, elle ne favorise pas le développement de ces animaux sur site non plus.
Le biogaz, comme le gaz naturel, est composé principalement de méthane. Cependant, la composition du biogaz étant différente de celle du gaz naturel, il sera épuré avant d’être injecté dans le réseau de Gaz Naturel. Il aura alors les mêmes caractéristiques et les mêmes gages de sécurité que le gaz naturel et pourra remplacer (à notre échelle) du gaz fossile importé par la France des États-Unis, du Moyen-Orient ou d’Algérie contribuant ainsi à l’indépendance énergétique de la France et à la baisse des coûts de l’énergie pour les consommateurs.
L’ensemble des zones de réception de tous les déchets se fait dans des espaces fermés et désodorisés.
Lors de la méthanisation, la décomposition de la matière organique est réalisée dans une cuve hermétique sans contact avec l’environnement. En fin de digestion, les acides gras volatils responsables des odeurs sont détruits : le digestat produit est pratiquement inodore (proche d’un compost), même une fois épandu dans les champs.
D’ailleurs, de nombreux agriculteurs recourent à la méthanisation pour réduire les odeurs d’épandage agricole des fumiers et des lisiers.
Le procédé de méthanisation en lui-même est silencieux.
L'atelier le plus bruyant du site est le système d'épuration (compresseur), mais celui-ci est situé dans un caisson étanche et n'engendre pas plus de bruit qu'une machine à laver.
Les émissions sonores émises par l’installation sont réglementées et régies par un arrête ICPE avec des contrôles avant et après mise en service.
Enfin, l'unité est située à plus de 300 m des premiers riverains.
Le biogaz produit lors de la méthanisation contient principalement du biométhane (~60%), du bioCO2 (~40%), du H2S (traces), de l’eau et quelques Composés Organiques Volatiles (COV).
Il est contenu sous une double membrane étanche appelée « gazomètre ». Il est ensuite acheminé de manière étanche jusqu’à l’unité d’épuration puis le biométhane est acheminé, toujours de manière étanche, jusqu’au poste d’injection dans le réseau de gaz.
L’eau, le H2S et les COV sont captés par des purificateurs au charbon actif lors de la première phase de l’épuration. Ils ne sont donc pas émis à l’atmosphère.
Le biométhane, injecté dans le réseau pour plus de 99%, n’est donc pas émis à l’atmosphère.
Enfin, pour éviter tout risque de fuite au niveau de l’unité, la réglementation ICPE oblige à une vérification semestrielle de l’étanchéité des ouvrages.
Le biogaz produit lors de la méthanisation contient principalement du biométhane (~60%), du bioCO2 (~40%), du H2S (traces), de l’eau et quelques Composés Organiques Volatiles (COV).
Parmis ces éléments, l’eau, le H2S et les COV sont captés par des purificateurs au charbon actif lors de la première phase de l’épuration. Ils ne sont donc pas émis à l’atmosphère.
Seul le bioCO2 résiduel est généralement relargué à l’atmosphère, avec quelques traces de biométhane. Néanmoins, ce bioCO2 provient de la biomasse vivante à la surface de la terre et non de ressources fossiles : son carbone s’inscrit donc dans un cycle court qui ne participe pas à augmenter l’effet de serre global. On dit qu’il a un « pouvoir réchauffant » de 0. Ainsi, consommer du biométhane plutôt que du gaz naturel fossile permet de diviser par 8 à 10 l’impact climatique du gaz.
La mise en place de mesures obligatoires et équipements de prévention réduit au maximum les risques, une surveillance stricte est mise en place.
En fonctionnement normal, la présence de méthane ne crée pas de risque d’explosion sur le site d’une unité de méthanisation. Le risque existe uniquement dans les espaces confinés, en présence d’une flamme et d’oxygène, dans certaines conditions. Des zones ATEX sont définies et des précautions prises par la réglementation. La faible pression et la faible quantité du gaz sur le site réduisent d’autant les risques :
Le gaz est envoyé en continu sur le réseau de gaz et n’est pas stocké sur site.
La quantité de gaz sur site correspond à celle contenue dans une cuve de propane pour une maison individuelle.
Résultats de la base de données ARIA :
La base de données ARIA BARPI répertorie les incidents, accidents ou presque accidents qui ont porté, ou auraient pu porter atteinte à la santé ou la sécurité publique ou à l’environnement.
Sur plus de 600 unités de méthanisation en fonctionnement en France (données septembre 2020), la base de données recense 3 explosions depuis 2000 sur des unités de méthanisation. Dans les 3 cas (en 2015, 2018 et 2019) les accidents sont survenus lors de travaux sur l’installation (2018 et 2019) ou juste après la mise en service (2015). Ils n’ont fait aucun mort ni blessé. Seul un pompier a été victime d’un « coup de chaud » en 2019. Ces accidents n’ont occasionné de dégâts qu’au site de méthanisation lui-même et aucun en-dehors du périmètre de celui-ci.
Source : https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr
